Montréal, le 23 octobre 2024 | Hier, le Conseil municipal de Montréal a rejeté une motion présentée par l’opposition officielle, qui proposait à l’administration actuelle de revoir les règlements sur le bruit dans les arrondissements montréalais, de simplifier les démarches administratives pour les lieux de diffusion indépendants et de mettre en place un financement récurrent en leur faveur.
Le parti majoritaire, Projet Montréal, a unanimement voté contre la motion (32 voix), tandis que les élus d’Ensemble Montréal qui en étaient les instigateurs, ont voté en sa faveur, appuyés par des élus indépendants (29 voix).
« Les SMAQ est profondément déçue par ce résultat. Nous espérions voir une mobilisation des élus municipaux pour soutenir les efforts en vue d’assurer la survie des lieux de diffusion indépendants », a déclaré Jon Weisz, directeur général des SMAQ.
« Dans le climat actuel, nous aurions espéré que nos élus se rassemblent derrière notre milieu culturel. »
Il convient de rappeler que La Tulipe est la plus récente salle de spectacle à devoir fermer ses portes en raison d’un règlement sur le bruit inadapté. Ce cas illustre une problématique plus large et témoigne d’une négligence systématique dans la gestion des lieux de diffusion indépendants à Montréal, ainsi que d’un manque d’attention plus général envers la culture indépendante.
« Les SMAQ est reconnaissante du programme en insonorisation mis en place par la Ville de Montréal et son impact sur les enjeux règlementaires découlant du règlement municipal sur le bruit, auxquels font face les lieux de diffusion indépendant. Cela dit, cette aide financière spécialisée ne règlera pas les problèmes systématiques auxquels font face ces espaces, tels que l’exclusion historique des programmes de financement ou encore la hausse des loyers et des coûts d’exploitation », dit Jon Weisz. « En effet, les lieux de diffusion montréalais souffrent d’une augmentation marquée des coûts de diffusion, d’une baisse importante de fréquentation, d’un marché immobilier spéculatif, d’un cadre réglementaire mal adapté, et d’un manque flagrant de soutien public. »
Les SMAQ continuera à travailler en étroite collaboration avec les instances concernées pour assurer la survie de notre écosystème culturel.